Connaissez-vous la différence entre la méditation et l’hypnose ? Souvent confondues, ces deux pratiques ne sont pourtant pas similaires. En tant que techniques non médicamenteuses, ces approches séduisent de plus en plus d’adeptes en recherche d’équilibre et d’apaisement. D’abord considérées comme marginales, l’hypnose et la méditation acquièrent aujourd’hui une légitimité croissante dans le domaine de la santé. Quelles sont leurs divergences et existe-t-il des points communs ? Nous abordons le sujet dans cet article.
Deux approches aux origines éloignées
Les premières traces de méditation datent de plus de 2 000 ans avant J.-C. En effet, des fouilles archéologiques ont révélé la présence de fresques présentant des personnages assis en position du lotus dans la vallée de l’Indus. En revanche, les écrits témoignant de cette pratique apparaissent plus tardivement, autour de 500 ans av. J.-C.
Dans le bouddhisme, la méditation est la technique utilisée par Siddhartha Gautama pour atteindre l’illumination sous « l’arbre de la Bodhi ». Par la suite, il décide de transmettre cette pratique avec ses pairs. Dans l’hindouisme, la méditation trouve son origine dans les Yoga Sûtras de Patanjali au IIe siècle av. J.-C.
Ensuite, cette discipline millénaire perd son aspect religieux pour s’implanter dans d’autres endroits du monde, notamment en Occident. La pratique change de nom pour devenir « la pleine conscience ».
L’hypnose est née bien plus tardivement en France au XVIIIe siècle. Mesmer, médecin viennois venu à Paris, cherche à provoquer et à utiliser des états et des conduites interprétés auparavant comme surnaturels. Cette initiative est une première dans la médecine occidentale.
Durant de longues années, la pratique de l’hypnose subira des réticences, non pas à cause de son origine, mais plutôt à cause de son utilisation dans le monde du spectacle.
La méditation : une pratique fortement ritualisée
Même si la méditation connaît une version laïque à travers le développement de la pleine conscience, la plupart des pratiques sont ancrées dans une tradition religieuse ou spirituelle. L’hypnose ne repose pas sur le même socle puisqu’elle s’appuie davantage sur des époques ou praticiens sans visée spirituelle.
D’autre part, la méditation demande une posture nécessitant une certaine vigilance et un maintien du tonus musculaire : la conscience du corps reste éveillée. Au contraire, en hypnothérapie l’assise est relâchée et le corps détendu.
La méditation demande un effort régulier et une implication morale. L’hypnose, en revanche, suppose une absence d’effort et s’appuie plutôt sur un retrait de la personne qui se laisse porter par l’expérience.
Une différence majeure entre la méditation et l’hypnose : l’objectif de la pratique
La méditation est une pratique que l’on mène pour le simple fait de la faire, pour prendre soin de soi et de son mental. Le but de la méditation est la méditation en elle-même et non pas l’attente des effets qu’elle peut produire sur le long terme.
À l’inverse, l’hypnose se pratique généralement avec un objectif thérapeutique en tête. De ce fait, les séances se montrent plus ciblées et s’axent sur une problématique spécifique. Les consultations peuvent par exemple s’orienter vers la libération de l’anxiété, l’acceptation des phobies, l’apaisement des douleurs chroniques ou la récupération après un burn-out.
Pour différencier la méditation et l’hypnose, vous pouvez vous demander s’il y a un but thérapeutique en jeu. Bien sûr, il existe certaines pratiques méditatives, par exemple au Tibet, qui possède un objectif de guérison. Néanmoins, dans la majorité des cas, cette différence permet de mieux cerner chaque approche.
Existe-t-il tout de même des points communs entre la méditation et l’hypnose ?
Malgré leurs dissemblances, l’hypnose et la méditation partagent de nombreux traits communs. Tout d’abord, les deux pratiques créent un état de conscience modifié qui se caractérise par une variation des perceptions sensorielles. Ces ressentis peuvent se caractériser par une sensation de chaud ou de froid, de lourdeur ou de légèreté, une conception altérée de la temporalité ou des mouvements involontaires.
Le chemin pour accéder à ces états constitue également un point commun des deux pratiques. En effet, le processus consiste à porter son attention sur un stimulus sensoriel précis. L’entrée en méditation ou en transe hypnotique dépend alors d’un ou de plusieurs sens : une voix, un son, une visualisation mentale, une odeur, une sensation corporelle…
Par ailleurs, dans la méditation comme dans l’hypnose, une immobilisation est nécessaire.
Pourquoi utiliser l’hypnose dans le cadre de la réalité virtuelle thérapeutique ?
Aujourd’hui, l’hypnose se développe de plus en plus dans le milieu hospitalier. Cette pratique thérapeutique offre aux patients un véritable voyage sensoriel et diminue le recours à l’anesthésie générale grâce à une action analgésique et anxiolytique non médicamenteuse.
Une revue de la littérature récente de Jensen et Peterson mesure par exemple les effets de l’hypnose dans le traitement de la douleur chronique à travers dix-neuf études. Le résultat est sans appel dans la plupart d’entre elles : l’hypnose présente une véritable action antalgique.
L’hypnothérapie sert à mieux appréhender les émotions, mais aussi à détourner le patient de ses perceptions négatives ou de ses sensations douloureuses. De ce fait, certaines structures hospitalières proposent des séances d’hypnose pour détendre les patients avant ou après une intervention.
Cependant, les soignants se trouvent généralement en sous-effectif à l’hôpital et ne peuvent pas toujours accompagner les patients dans cette démarche de relaxation. La réalité virtuelle propose de garder tous les bienfaits de l’hypnose thérapeutique, tout en apportant de la flexibilité à l’équipe médicale.
Ce dispositif ergonomique immerge les patients dans un environnement réaliste qui favorise la détente profonde. En combinant des paysages apaisants, des exercices pour atteindre la cohérence cardiaque et une atmosphère sonore basée sur les principes de la musicothérapie, la réalité virtuelle thérapeutique décuple l’action du discours hypnotique.
Les différences entre la méditation et l’hypnose reposent avant tout sur leur origine, leur objectif et leur déroulement. Malgré ces divergences, les deux approches proposent d’atteindre un état de conscience modifié grâce à la stimulation d’un ou de plusieurs sens. En tant que solution thérapeutique, Healthy Mind a choisi d’associer les bienfaits de l’hypnose à plusieurs autres principes pour apporter un relâchement durable du stress, des tensions et des douleurs. Puisqu’une démonstration vaut mille mots, n’hésitez pas à demander la vôtre pour découvrir cette expérience multisensorielle unique. Nous restons à votre écoute en cas de questions sur notre solution.