Chaque jour près de 1 200 cas de cancer sont détectés d’après l’Institut national du cancer. Si le cancer est décrit depuis l’Antiquité, la maladie a longtemps été incurable. Malgré les avancées médicales contemporaines et la rémission de nombre de cas, le mot garde une charge symbolique puissante et reste associé à des perspectives sombres. En plus de l’impact psychologique, le quotidien se trouve bouleversé par le traitement et les effets indésirables qui peuvent survenir. Dès lors, comment maintenir ou restaurer la meilleure qualité de vie possible pour les patients ? Après avoir évoqué le fonctionnement et le déroulement du protocole, nous aborderons les raisons qui placent la réalité virtuelle en tête de liste pour apporter confort, détente et apaisement.
À quoi sert un traitement de chimiothérapie ?
Un cancer survient lorsqu’un dysfonctionnement au niveau de certaines cellules de l’organisme apparaît. Ces dernières commencent à se reproduire de manière désordonnée et à croître de façon exponentielle, d’abord au niveau local, ensuite dans les tissus environnants, et finalement à distance où elles forment des métastases.
La chimiothérapie, également appelée chimio, est un traitement de la maladie qui s’appuie sur l’utilisation de médicaments. Son objectif principal est de cibler et de détruire les cellules cancéreuses qui se développent de manière anormale et incontrôlée dans le corps.
Le choix des médicaments varie en fonction de chaque situation puisque chaque cancer est particulier et requiert un traitement approprié. Les médicaments administrés ne sont pas préparés à l’avance ce qui entraîne parfois de longs délais d’attente.
La chimiothérapie s’administre sur un ou plusieurs jours par cures ou cycles de traitement. De ce fait, les temps d’hospitalisation évoluent et ne sont pas proportionnels à la gravité de la maladie. La durée des protocoles oscille habituellement entre 3 et 6 mois, même si cette période est variable en fonction des situations.
Bien que la chimiothérapie puisse avoir des effets secondaires indésirables, tels que la fatigue, la perte de cheveux ou les nausées, elle demeure un pilier essentiel du traitement du cancer, souvent utilisé en combinaison avec d’autres thérapies telles que la chirurgie et la radiothérapie.
Comment se déroule un protocole de chimiothérapie ?
- Préparation : avant la séance, le patient est généralement reçu par une équipe médicale qui vérifiera son état de santé, ses signes vitaux et discutera de tout changement depuis la dernière séance. Des analyses de sang peuvent également être effectuées pour évaluer le niveau de globules blancs, rouges et des plaquettes.
- Installation : le patient sera ensuite dirigé vers une salle de traitement avec un fauteuil confortable ou un lit pour continuer la procédure.
- Accès veineux : la chimiothérapie est généralement administrée par voie intraveineuse (IV) ou par voie orale. Dans le premier cas, un professionnel de la santé insérera une aiguille ou un cathéter dans une veine, généralement dans le bras ou la main. Ce dispositif peut rester en place pendant toute la durée de la séance pour faciliter l’administration des médicaments. Dans l’autre cas, le traitement prend la forme de comprimés ou de gélules.
- Administration des médicaments : dans le cas de l’administration intraveineuse, la vitesse varie en fonction du type de médicaments et des protocoles de traitement, de quelques heures à une journée.
- Surveillance : pendant la séance, le personnel médical surveille en permanence l’état de santé, les signes vitaux et la réaction au traitement. Ainsi, ils peuvent ajuster la vitesse d’administration ou prendre des mesures pour gérer tout effet secondaire immédiat.
- Temps d’attente : après la fin de l’administration du médicament, il peut y avoir un temps d’attente pour s’assurer qu’aucune réaction négative n’apparaisse.
- Retrait de l’IV : une fois la séance terminée et la garantie que l’état de santé du patient le permet, l’intraveineuse sera retirée.
- Consultation avec l’équipe médicale : avant de partir, le patient s’entretient avec l’oncologue ou un membre de l’équipe médicale pour recueillir les retours de la séance, les effets secondaires ressentis et pour planifier les prochaines étapes.
La chimiothérapie se réalise dans une clinique, un hôpital ou bien à domicile. Une séance varie selon le type de cancer, le protocole de traitement et le patient. De même, la fréquence et le nombre total de séances dépendront du plan de traitement spécifique établi par l’équipe médicale.
Des effets secondaires temporaires peuvent survenir en fonction du type de médicaments et de la réaction individuelle de chaque patient. L’importance de ces réactions n’est pas le signe de l’efficacité ou de l’inefficacité du traitement.
Les avantages de la réalité virtuelle pour se détendre pendant une chimiothérapie
1. Un voyage en dehors des murs de l’hôpital
Le traitement de chimiothérapie s’étend souvent sur plusieurs heures. L’administration en intraveineuse limite les déplacements, ce qui peut être particulièrement contraignant. En raison du manque de distraction et de l’immobilité, les patients se concentrent rapidement sur leurs perceptions négatives. Durant les temps d’attente, il n’est pas évident de s’extraire de la procédure, de penser à autre chose qu’au contexte et au lieu. Dès lors, comment sortir de cette spirale tout en respectant le cadre médical imposé ?
Les environnements immersifs de réalité virtuelle offrent des paysages conçus pour émerveiller et apaiser. La création des logiciels VR Healthy Mind est le fruit d’une collaboration avec des professionnels de la santé, garantissant ainsi la pertinence des décors et des ambiances pour faire voyager les patients sans changer de pièce.
Tous les éléments potentiellement stressants ou susceptibles d’engendrer un inconfort (le vertige ou la claustrophobie par exemple) sont éliminés des scénarios. De plus, afin de prévenir toute sensation désagréable supplémentaire, les expériences de réalité virtuelle utilisent la méthode de « téléportation » plutôt que le déplacement traditionnel. Cette approche évite ainsi le risque de cybercinétose, également connu comme le « mal des transports » virtuel.
Chaque aspect a été minutieusement pensé, testé et optimisé pour offrir une sensation durable de détente. La qualité graphique des paysages contribue à approfondir l’immersion. Pendant cet instant, le patient se détache de l’environnement anxiogène et accède à une expérience multisensorielle qui invite à l’évasion.
2. Une réduction de l’anxiété et de la douleur pour améliorer le confort du patient
Les thérapies anti-cancer, la maladie et les soins quotidiens génèrent souvent des douleurs physiques qui elles-mêmes se répercutent sur le moral. D’après la Fondation pour la recherche sur le cancer, la moitié des patients confient avoir mal et 4 personnes sur 10 évoquent des douleurs modérées à intenses, quel que ce soit le type de maladie et son stade. Face à cette sensation récurrente, comment rendre le traitement plus confortable ?
Plusieurs études confirment l’intérêt de la réalité virtuelle pour réduire l’anxiété et la douleur, notamment grâce au principe du détournement de l’attention. En invitant le patient à se plonger dans un cadre relaxant, les casques VR proposent un moment hors du temps, dans une bulle de bien-être.
Les immersions ne se limitent pas à offrir de magnifiques paysages pour déconnecter les patients et leur procurer un sentiment de relaxation. En combinant des visuels en 3D avec les bienfaits de la musicothérapie, des suggestions hypnotiques et des techniques de respiration visant à atteindre une cohérence cardiaque, l’expérience s’efforce d’être aussi holistique que possible.
Dans le service d’oncologie aux Établissements Hospitaliers du Nord Vaudois (EHNV), un utilisateur partage son ressenti après avoir enlevé le casque Healthy Mind :
« Un bon voyage, c’était la montagne enneigée. C’est difficile à expliquer, on a presque envie de s’endormir. On est tout à fait calme. On se sent vraiment bien. »
Une soignante évoque également son avis sur l’utilisation du dispositif dans le service :
« Par rapport aux anxiétés, aux nausées et aux douleurs, on a un bon retour. On a des patients de tout âge qui répondent positivement à cet outil. C’est un outil facile, pratique à installer, qui est efficace et qui nous permet de limiter la frustration du soignant de ne pas aller accompagner le patient dans ses craintes. »
3. Un dispositif ergonomique facile à mettre en place
En détournant l’attention, la réalité virtuelle thérapeutique encourage les patients à se relaxer sans nécessiter une gestion complexe et chronophage pour les soignants. Sans fil, le casque se montre parfaitement compatible avec l’environnement hospitalier et les différents cas d’usage.
La durée des séances est ajustable, variant de 5 à 80 minutes. Le personnel médical peut facilement configurer, surveiller et réguler l’expérience à partir d’une application sur tablette. Une communication constante est maintenue par le biais du microphone et de la messagerie.
L’interface intuitive assure une utilisation fluide et simplifiée au sein du flux médical. La liaison entre le casque et la tablette est rapide, sécurisée et ne requiert pas de connexion Internet. L’ensemble du matériel se range commodément dans un sac dédié.
La réalité virtuelle thérapeutique apporte une solution concrète, peu encombrante et efficace pour apaiser les patients lors des phases anxiogènes ou douloureuses d’un traitement de chimiothérapie. Le dispositif léger et sans fil s’intègre facilement dans le parcours de soin et s’utilise en toute autonomie. Si vous souhaitez découvrir les bénéfices de notre solution médicale de vos propres yeux, nous serons ravis de réaliser une démonstration.
