La réalité virtuelle thérapeutique a révolutionné de nombreux domaines, et la dentisterie ne fait pas exception. Avec une approche non médicamenteuse, cette solution pratique et sans effet secondaire bouleverse les consultations en cabinet et à l’hôpital. Quels sont donc les bénéfices de la réalité virtuelle en dentaire ? Nous vous proposons 5 avantages qui vont vous donner envie d’essayer ou d’intégrer cette technologie immersive pendant les soins bucco-dentaires.
1. Un dispositif adapté aux consultations en dentaire
Le dispositif médical (CE classe 1) de Healthy Mind se compose de :
- un casque 4K, sans fil, hors réseau et déployable en 2 minutes ;
- une application pour paramétrer, suivre et contrôler l’immersion ;
- un accompagnement avec notre équipe tout au long de l’utilisation.
Avec un fonctionnement sans fil, le matériel s’adapte facilement aux positions et aux mouvements du patient, offrant une liberté et un confort optimal pendant les procédures dentaires. De plus, l’absence de nécessité de connexion simplifie l’utilisation, éliminant les contraintes liées à l’installation de câbles ou à la configuration de réseaux.
Le dispositif lui-même est compact et prend peu de place, ce qui facilite son intégration dans l’environnement dentaire. L’appareil facilite le travail de l’équipe soignante en raison de sa disponibilité permanente. Son format rend son rangement simple et efficace pour mieux optimiser l’espace.
La réalité virtuelle est un outil sur lequel le praticien peut se reposer pour se concentrer sur l’acte médical. Par ailleurs, les sessions sont entièrement paramétrables ce qui permet d’ajuster la durée des immersions en fonction des gestes pratiqués pendant la consultation dentaire. La communication reste possible à tout moment pendant l’expérience, délivrant un espace sécurisant, ainsi qu’un maintien constant du lien patient-soignant.
La réalité virtuelle thérapeutique s’adapte ainsi à plusieurs cas de figure :
- si le praticien n’est pas formé à l’hypnose ou ne peut pas offrir cette expérience par manque de temps pendant les soins, mais qu’il souhaite tout de même proposer une alternative non médicamenteuse à sa patientèle pour se détendre ;
- si le praticien pratique l’hypnose conversationnelle, mais désire approfondir la prise en charge avec un isolement plus poussé, notamment pour les personnes sensibles aux bruits.
La réalité virtuelle thérapeutique plonge dans une expérience multisensorielle personnalisable. Chaque patient choisit l’environnement en fonction de sa sensibilité et de son humeur. Pour s’adapter aux mieux aux plus jeunes, nous avons même développé un univers coloré et dynamique : l’archipel magique.
En combinant praticité et fonctionnalité, la réalité virtuelle thérapeutique se positionne comme une solution idéale pour améliorer l’expérience des patients et faciliter le travail des professionnels dentaires.
2. Une gestion douce et innovante de l’anxiété pré-opératoire
Une visite chez le dentiste en cabinet ou à l’hôpital génère souvent de l’appréhension et des angoisses, parfois même une réaction phobique. Les instruments de dentisterie, les odeurs des produits, l’environnement aseptisé et la position immobile renforcent, malgré eux, l’état de stress.
L’anxiété se caractérise par la prévision ou la crainte d’un danger à venir. De ce fait, la procédure dentaire s’associe souvent avec des pensées émotionnelles négatives. Le praticien doit alors assurer des soins, tandis que le patient se montre aux aguets, méfiant et guettant l’intervention à venir, ce qui peut entraîner des complications. En plus d’être désagréable, cet état n’est pas sans conséquences.
En 2009, l’équipe d’un service de chirurgie ambulatoire a étudié le lien entre anxiété et complications post-opératoires auprès de 45 patients opérés pour une extraction des dents de sagesse sous anesthésie générale. Ceux qui éprouvaient de l’anxiété avant l’intervention ont rapporté plus de troubles post-opératoires et d’intensité plus élevée par rapport à ceux dont le score de stress était plus bas.
Cette constatation s’explique par une hyper vigilance à l’égard des sensations corporelles et une focalisation sur les stimuli désagréables. Ainsi, l’expression symptomatique est modulée par l’anxiété. L’étude montre que plus un patient craint une situation, plus la réaction somatique sera importante et le ressenti majoré, quelle que soit la réalité objective de la réponse physiologique.
Anais Protin a analysé l’impact de la réalité virtuelle sur l’anxiété lors d’avulsions dentaires sous anesthésie locale. Les résultats montrent que 40 % des participants présentent -8 points d’anxiété STAI-YA entre avant et durant l’intervention. Par ailleurs, aucun effet indésirable lié à l’utilisation de la réalité virtuelle n’a été constaté et 96 % affirment qu’ils recommenceraient.
La théorie de conditionnement de Pavlov explique que lorsque l’on ressent une douleur lors d’une intervention, on associe alors cette sensation avec le soin. Le cerveau se souvient de cette expérience et lors du prochain soin, le patient se rappellera de cette douleur.
Dès lors, les immersions proposent une expérience plus positive de la consultation dentaire. De cette manière, le patient crée des souvenirs moins anxieux et appréhendera donc les prochains rendez-vous avec cette nouvelle vision à l’esprit, ce qui participe à une meilleure prise en charge sur le long terme.
3. Une technologie qui apaise la douleur post-opératoire
Pendant les soins dentaires, les patients se trouvent immobilisés longtemps, en position allongée, la bouche ouverte, totalement concentrés sur les soins prodigués. En raison de cette focalisation intense, les patients se montrent, par anticipation, plus réceptifs à la douleur. Cette appréhension participe à empirer l’état de stress. Ainsi, anxiété et douleur se rejoignent dans un cercle vicieux particulièrement désagréable.
La douleur est une expérience complexe puisqu’elle comporte des composantes sensorielles, cognitives, comportementales et psychologiques. Pour exister, elle nécessite une attention et si une partie de cette attention est détournée, alors le patient aura une réponse plus lente aux signaux entrants de la douleur.
La réalité virtuelle thérapeutique s’appuie sur cette technique en délivrant une distraction par immersion pour éloigner les patients de leur sensation douloureuse. Elle agit à la fois directement et indirectement sur la perception et la signalisation au travers de la concentration, de l’attention et de l’émotion.
La distraction est une technique non pharmacologique courante pour atténuer l’anxiété et apaiser la douleur, que ce soit de manière passive ou active. Dans le milieu médical et dentaire, les immersions occupent l’esprit de façon ludique et agréable dans le but de minorer les comportements négatifs ou d’évitement.
Une étude menée par Hunter G. Hoffman aux États-Unis montre en imagerie par résonance magnétique (IRM) une diminution de 50 % de l’activité cérébrale dans les cinq zones du cerveau liées à douleur par rapport à une non-utilisation du dispositif.
Les casques virtuels se servent de plusieurs procédés pour réussir ce tour de force, que ce soit au niveau visuel ou auditif, afin de délivrer un espace confortable dans lequel se concentrer. Pour aller plus loin sur le sujet, vous pouvez consulter notre article expliquant comment la réalité virtuelle parvient à réduire la douleur.
4. Une réduction de la prise d’anxiolytiques et d’analgésiques grâce à la réalité virtuelle en dentaire
De nombreux patients se tournent vers une prise médicamenteuse pour réduire leur anxiété à l’approche d’un soin bucco-dentaire, d’une opération ou d’une consultation. Cependant, la prémédication anxiolytique ou l’usage d’analgésique dans les procédures dentaires ne sont pas anodins.
Tout d’abord, les médicaments anxiolytiques et analgésiques peuvent présenter des effets secondaires indésirables tels que la somnolence, la nausée et la dépendance. En agissant sur l’anxiété et la douleur à l’aide de la réalité virtuelle, il est possible de restreindre, voire d’éliminer, la nécessité de recourir à ces médicaments. De ce fait, les risques associés à leur utilisation, les interactions médicamenteuses potentielles et les risques pour les patients ayant des antécédents médicaux complexes sont limités.
Une étude conduite par Hoffman en 2007 auprès de neuf sujets âgés de 20 à 38 ans a comparé la prise en charge avec la réalité virtuelle à l’analgésie médicamenteuse (opioïdes) lors d’une stimulation douloureuse thermique. Les résultats montrent des effets similaires en ce qui concerne la diminution de la douleur. Par ailleurs, la combinaison de la réalité virtuelle et des opioïdes donne des résultats encore plus significatifs.
5. Une immersion sans effets secondaires pour les patients
La réalité virtuelle intervient pour apporter un soulagement aux patients, et non pas pour causer plus de maux. Pour cette raison, la conception des logiciels VR Healthy Mind s’appuie sur :
- des scénarios relaxants, sans éléments possiblement anxiogènes ou perturbants ;
- des contenus élaborés en collaboration avec une équipe d’anesthésistes et d’hypnothérapeutes pour optimiser le processus thérapeutique ;
- des séances modulables de 5 à 80 minutes pour contrôler la durée d’utilisation ;
- la téléportation plutôt que le déplacement pour limiter l’apparition de la cybercinétose, le fameux mal des transports virtuel.
Les patients témoignent de leur expérience après l’utilisation du casque de réalité virtuelle Healthy Mind avant ou après leur consultation dentaire :
« Au bout d’un moment, j’ai lâché prise, c’est comme si j’avais voyagé. Je traverse une période difficile, l’immersion a été un cadeau pour moi. »
« Après l’implant, j’avais mal et j’ai espacé les rendez-vous parce que c’était sensible. Mais là [après l’immersion], je n’ai plus de douleurs. C’est magique ! »
« Je suis complètement parti dans l’immersion, j’ai ressenti une émotion forte, une grande zénitude. »
La réalité virtuelle en dentisterie offre une multitude d’avantages qui révolutionnent l’expérience des patients et la pratique des professionnels de la santé bucco-dentaire. Grâce à un appareil compact, ergonomique et sans fil, les immersions n’encombrent pas la consultation et s’adaptent aux soins, sans pénaliser la procédure, la communication ou le confort. En diminuant l’anxiété et la douleur avec une approche non médicamenteuse, les patients vivent un traitement plus apaisé, ce qui facilite le travail des soignants et la perception positive des futurs rendez-vous dentaires. Si vous souhaitez découvrir les possibilités du dispositif dans votre pratique médicale, nous serions ravis de vous proposer une démonstration.
Sources :
- Gay M-C, Marmion D. Lien entre anxiété et complications postopératoires en chirurgie dentaire. Ann Méd-Psychol Rev Psychiatr. mai 2009;167(4):264-71. ;
- Hoffman H, Richards TL, Coda B, Bills A, Blough D, Richards A, et al. Modulation of thermal pain related brain activity with virtual reality: evidence from fMRI. Neuroreport. 2004;15(8). ;
- Hoffman HG, Richards TL, Van Oostrom T, Coda BA, Jensen MP, Blough DK, et al. The Analgesic Effects of Opioids and Immersive Virtual Reality Distraction: Evidence from Subjective and Functional Brain Imaging Assessments: Anesth Analg. déc 2007;105(6):1776-83. ;
- Louna Génie Félipa Monduc. Intérêt de la réalité virtuelle au cabinet dentaire pour des patients en situation de stress : présentation d’un cas clinique. Sciences du Vivant. 2020. dumas-02991840 ;
- Anaïs Protin, Étudier l’impact de la réalité virtuelle sur l’anxiété lors d’avulsions dentaires sous anesthésie locale : une étude prospective randomisée, septembre 2022.
