Comment la réalité virtuelle aide à vaincre la peur de l’accouchement ?
Le terme de la grossesse approche et avec lui, les angoisses à propos de la phase de travail ressurgissent. Ressentir de la peur au moment de l’arrivée du bébé est naturel, surtout dans le cas d’une première expérience. Pourtant, des méthodes thérapeutiques permettent d’apaiser le stress et la douleur chez les femmes parturientes. Alors, comment soulager l’anxiété de l’accouchement ? Nous analysons le berceau de cette peur primaire, ses conséquences et surtout, les raisons qui présentent la réalité virtuelle comme un moyen de l’adoucir.
Les origines de la peur d’accoucher
Que nous ayons vécu l’expérience ou non, l’accouchement transporte dans ses bagages l’image d’une épreuve douloureuse. Les récits de l’entourage véhiculent parfois des souvenirs traumatisants qui n’aident pas à relativiser. D’autant plus que les termes qui lui sont associés comme forceps, ventouse, épisiotomie ou césarienne transmettent une impression négative.
Lorsque les femmes apprennent qu’elles sont enceintes, la pensée de l’accouchement suit généralement de près. Face à cet imaginaire, redouter ce moment constitue une émotion légitime. D’autant que 9 mois s’écoulent avant de la vivre, ce qui laisse le temps d’envisager les scénarios les plus pessimistes.
La peur d’accoucher peut se définir comme ancestrale, elle traverse les générations et se transmet comme un feu de paille. Certes, le risque de décéder en couches a disparu de nos sociétés occidentales, cependant cette éventualité ne s’est pas encore évanouie de l’inconscient collectif. Face à cet héritage, la crainte d’accoucher paraît universelle. Elle n’est pourtant pas sans conséquences sur l’organisme du fœtus et de la mère.
Les conséquences physiques et psychologiques du stress prénatal
Nous souhaitons rappeler que le stress prénatal est légitime. Nous nous intéressons ici aux conséquences dans les cas d’une forte exposition. Si les angoisses sont récurrentes et s’intensifient sur la durée, des effets négatifs peuvent se manifester. Néanmoins, la plupart du temps, elles n’ont aucune répercussion grave sur le nourrisson, ce qui n’empêche pas d’essayer de les limiter.
Les effets du stress de l’accouchement sur la femme enceinte
Nous l’évoquions au début de cet article, ressentir des angoisses concernant l’accouchement n’a rien d’étonnant. Cependant, une forte inquiétude engendre un éventail important de complications.
Un taux de stress élevé ou son apparition brutale peut conduire à des accouchements prématurés ou, au contraire, retarder la phase de travail, voire la bloquer. Ces événements surviennent par exemple à la suite d’un choc traumatique, d’un licenciement abusif, d’un deuil, d’un conflit familial, d’une séparation, etc. Tous ces facteurs extérieurs bouleversent l’expérience des femmes parturientes.
Lorsque le stress se révèle trop lourd à porter, des complications obstétricales peuvent également se manifester, comme des contractions utérines, de la tachycardie ou de l’hypertension artérielle.
Les conséquences chez le bébé des angoisses d’accoucher
Sous l’influence du stress récurrent de la mère, le développement psychique et physique de l’enfant peut être perturbé. Ce dérèglement se caractérise généralement par :
- des troubles de l’alimentation ;
- des déséquilibres du sommeil ;
- des difficultés d’attention ;
- des périodes d’hyperactivité ;
- des manifestations d’anxiété.
L’excès de cortisol, l’hormone phare de ces périodes d’angoisse, est responsable de ces dysfonctionnements. En effet, selon l’étude parue dans la revue universitaire Child Dev, elle serait capable de traverser la barrière placentaire et d’atteindre le sang du fœtus.
Une autre étude, menée par des chercheurs de Darmouth College, s’est intéressée aux conséquences des mères dont les niveaux d’hormone de stress sont supérieurs aux autres. L’analyse s’est déroulée auprès de 14 espèces de vertébrés, dont les moutons, les oiseaux, les serpents et les humains. En cas d’angoisse ou de stress chronique, les analyses montrent une production d’une hormone particulière : le glucocorticoïde. Cette dernière, présente chez tous les descendants exposés au stress maternel, n’est pas sans effets sur la santé. Elle peut notamment favoriser l’anxiété, la dépression ou des maladies cardiovasculaires chez les enfants.
Bien que l’incidence des angoisses prénatales sur la mère et l’enfant existent, des méthodes permettent de les canaliser, que ce soit avec une préparation à l’accouchement, des séances de yoga prénatal, de sophrologie, d’hypnose ou de réalité virtuelle. Cette dernière méthode a montré une efficacité surprenante pour apaiser les femmes en phase de travail.
Comment la réalité virtuelle peut-elle soulager l’anxiété de l’accouchement ?
Apaisement du stress lors de la phase de travail
L’anxiété découle de l’analyse d’une situation inquiétante ou inconfortable. Les pensées ont en effet tendance à se concentrer sur un aspect précis et à le ressasser. Lors d’une phase de travail, de nombreuses préoccupations absorbent l’esprit. La sensation de peur s’exacerbe et il est parfois complexe d’y faire face. D’autant que le cadre hospitalier véhicule son lot d’angoisses pour de multiples patientes.
Les casques de réalité virtuelle combinent plusieurs principes pour offrir une profonde détente. La projection d’un environnement réaliste d’une part, mais aussi des techniques de musicothérapie ou d’hypnose, amène vers un état de cohérence cardiaque. L’esprit peut alors lâcher-prise, se décontracter et vivre l’accouchement d’une manière plus sereine.
Réduction de la douleur chez les femmes parturientes
La réalité virtuelle offre un refuge dans lequel focaliser son attention. En détournant son point d’ancrage, la douleur diminue. Bien sûr, les contractions ne disparaissent pas grâce au dispositif, cependant ses propriétés analgésique et anxiolytique produisent un confort supplémentaire.
Une étude menée par Frey D. P., Bauer M.E, Bell C. L., Low L. K., Hasset A.L., Cassidy R. B., Boyer K. D., Sharar S. R. témoigne du bienfait de cette technique thérapeutique. En effet, ces scientifiques ont analysé l’effet de l’immersion VR sur l’anxiété et la douleur auprès de femmes parturientes. Le groupe disposant de casques de réalité virtuelle présente une baisse significative de la douleur sensorielle, affective et cognitive, ainsi que de l’anxiété.
La réalité virtuelle : une solution pour un accouchement sans médicament
De nombreuses raisons conduisent les femmes enceintes à envisager un accouchement physiologique. Pour surmonter la douleur sans médicament, les méthodes thérapeutiques ont démontré leur efficacité.
La réalité virtuelle apporte un soulagement de la douleur puisqu’elle aide à relâcher les tensions. La souffrance des contractions s’apaise avec la détente grâce à la production accrue d’endorphines et d’ocytocines, des hormones qui facilitent l’accouchement. La future mère reste consciente durant tout le processus et peut même alterner entre des moments d’immersion et de pause.
Le dispositif Healthy Mind a été conçu pour une utilisation médicale accessible. Il s’adapte aux positions grâce à un casque sans fil, un véritable avantage lors d’un accouchement naturel. De plus, des discours hypnotiques élaborés par la Dr Catherine Bernard, anesthésiste et hypnothérapeute depuis 25 ans, accompagnent l’immersion. L’atmosphère sonore, spécialement composée pour nos environnements, délivre une expérience multisensorielle qui favorise le bien-être.
Que ce soit pour apporter un apaisement général, limiter son stress, tranquilliser son esprit, se recentrer sur ses sensations ou éviter les médicaments, la réalité virtuelle est un allié incontestable pour vivre un accouchement serein. Ses bienfaits ne s’arrêtent pas là, les casques VR accompagnent aussi les femmes en gynécologie et en pédiatrie. Pour découvrir par vous-mêmes les effets bénéfiques de la réalité virtuelle, n’hésitez pas à nous demander une démonstration ou à nous poser vos questions.